Aller-Retour sur Mes Pratiques : le syndrome coronaire aigu - (édités le 30-03-2022)
Résultats établis à partir des données recueillies auprès de 419 participants.
Les médecins répondeurs sont plus d'une fois sur 2 des hommes. Ils exercent pour moitié en ville, et un quart d'entre eux ont un exercice rural. Plus d'un quart d'entre eux a moins de 36 ans.
Ils disent avoir en moyenne 3 patients/an ayant présenté un SCA, ce qui est plutôt élevé. La grande majorité répond recevoir un courrier de sortie dès la sortie de l'hôpital.
Ce courrier est décrit comme détaillé en ce qui concerne les motifs de l'admission, la prise en charge effectuée et les traitements de sortie. En revanche, 75 % d'entre eux signalent une absence de détails sur la prise en charge préconisée à domicile, qu'il s'agisse de la cible de LDL-c à atteindre.
A la sortie de l'hôpital, la très grande majorité des patients sont sous statine et environ 1/3 déjà sous association statine/ézétimibe. Le taux de LDL-c à la sortie est > 0,7 g/L dans 55 % des cas et > 0,55 g/L dans près de 80 % des cas.
Ils connaissent apparemment plutôt bien les cibles de LDL-c à atteindre… mais elles semblent peu respectées : la majorité d'entre eux attendent plusieurs mois pour contrôler le LDL-c : 2 mois (50 %), 6 mois (28 %), voire un an (6 %).
En cas de non atteinte de la cible de LDL-c, plus de 80 % reconnaissent un dosage insuffisant ou une molécule inadaptée, mais invoquent une mauvaise observance (63 %) et/ou des effets indésirables (51 %). Seuls 20 % envisagent une « résistance » thérapeutique à l'association statine-ézétimibe...et assez logiquement du coup, seuls 20 % réadressent le patient au spécialiste pour ce motif !
Le nouveau recours au spécialiste est d'ailleurs le plus souvent tardif, avec un délai supérieur à 6 mois dans plus de 2/3 des cas. Et la modification du traitement hypocholestérolémiant n'est évoqué comme raison principale que dans un tiers des cas.
Sur un plan plus qualitatif, plus de 80 % des médecins généralistes répondeurs regrettent de ne pas disposer d'éléments d'aide à la consultation permettant d'expliquer au patient sa maladie, l'intérêt des différents traitements, et l'importance du suivi le plus strict possible. Dans la même proportion, ils souhaiteraient disposer de conseils d'aide à l'arrêt du tabac et d'aide à la prévention et à la prise en charge d'une éventuelle récidive.